Une première année de médecine sereine avec la sophrologie
« Une première année de médecine sereine avec la sophrologie »,
c’est le pari qu’a fait cette année l‘Association des Étudiants en Santé de Grenoble.
Et c’est ainsi que depuis début septembre, j’interviens tous les vendredi midi sur deux créneaux pour accompagner les étudiants en première année de médecine – la fameuse PACES – à l’aide des outils de la sophrologie.
Pourquoi venir faire de la sophrologie en première année de médecine ?
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« Le stress », c’est le mot qui revient principalement lorsque je demande aux étudiants pour quoi ils sont présents. Et c’est vrai, la première année de médecine est stressante. Un contrôle continu qui exclue les moins bons toutes les 6 semaines. Un numerus clausus final qui ne gardera que les 130-140 « meilleurs ». Des cours à bosser devant des DVD ou des polys, souvent seul… C’est un sacré changement pour ces jeunes sortis du lycée et du cocon familial.
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« La difficulté à m’endormir » revient aussi souvent. Elle est le plus souvent liée au stress, aux questions qui tournent, que ce soient des inquiétudes pour leur avenir proche ou simplement les cours qu’ils se repassent en boucle.
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« Le moral avec des hauts et des bas ». Et oui, lorsqu’on se retrouve seul, devant des cours, avec une échéance stressante, ce n’est pas facile. Encore moins quand on est bouffé par le stress. Encore moins quand on ne dort pas bien. C’est le serpent qui se mord la queue !
Et ça tombe bien, car ce sont justement les points que j’aborde dans les séances de sophrologie que je propose aux étudiants : gérer leur stress, mieux dormir, gérer leurs émotions, booster leur concentration, renforcer leur motivation…
Quelles stratégies ?
Voici mes pistes de travail
- Se reconnecter à son corps : Pour permettre aux étudiants de mieux s’écouter, de savoir quand ils ont besoin de se coucher, de dormir et qu’ils ne sont plus efficaces dans leur travail. Pour qu’ils reconnaissent quand leur concentration diminue et qu’ils ont besoin de faire une pause… Pour qu’ils sachent reconnaître les signaux de stress en eux (douleurs, perte de l’appétit, troubles de l’humeur…) dès leur apparition et pas seulement lorsque ceux-ci les débordent et se transforment en maladie.
- Respirer : Pour permettre aux étudiants d’installer de la sérénité en eux, d’évacuer les tensions. Pour leur permettre de se reposer. Pour leur permettre d’installer en eux l’état d’être nécessaire : concentré, motivé, calme, reposé, serein…
- Se reconnecter au moment présent : Pour leur permettre de vivre au mieux cette année difficile. Ne pas toujours être projeté dans le contrôle à venir, dans les choix qu’ils devront faire. Pour prendre le temps de vraiment travailler un cours sans déjà penser au suivant. Pour leur permettre de réellement profiter des pauses qu’ils s’offrent… pour ensuite mieux travailler ou continuer leur pause.
- Remettre du positif : Pour leur permettre de réaliser que les études qu’ils entreprennent ont l’objectif de les rendre heureux et pas seulement de les enfermer devant un ordinateur ou dans une bibliothèque. Pour leur permettre de voir plus loin que leurs études, de goûter tous les petits et grands bonheur de la vie, même ceux qui n’ont rien à voir avec leur objectif !
- Déconnecter : Pour leur permettre de prendre de la distance face à leur quotidien, lâcher-prise sur certaines choses qui les bouffent sans raison valable. Pour arrêter le flux des pensées et inquiétudes qui tournent encore et encore.
- Booster sa concentration : Pour leur permettre de ne plus se disperser mais de pouvoir rester concentrés sur un sujet sans être traversés par des pensées parasites.
Comment ça se passe concrètement ?
La séance dure 55 min et nous sommes soit assis, soit debout.
Elle commence toujours par un temps d’échange, plus ou moins court : chacun est libre de parler ou de se taire s’il le souhaite. Aucune obligation.
J’explique ensuite l’objectif et le déroulement de la pratique que je propose.
Puis, ensuite, ensemble, nous pratiquons. J’enregistre ce temps de pratique afin que les étudiants puissent ensuite s’entraîner chez eux. C’est la répétition qui va faire perdurer les effets de la séance dans la durée. Toutes les pratiques sont transmises aux participants.
Enfin, nous terminons de nouveau par un temps où chacun est libre ou non de s’exprimer sur ce qu’il a vécu.
Pourquoi faire de la sophrologie avec moi ?
Parce qu’avant d’être sophrologue, j’ai été sage-femme et qu’il y a donc exactement 20 ans, j’étais moi-aussi en première année de médecine, à Grenoble (mais dans l’amphi Lemarchand ^^).
J’ai moi aussi préparé ce concours (deux fois!), j’ai vécu le stress, le manque de sommeil, la solitude.
Et c’est parce que je l’ai vécu que je sais à quel point les étudiants ont besoin d’outils pour les aider à passer ce cap. Et la sophrologie est un excellent outil.