Contraction utérine : comment la reconnaitre ?
Une question fréquente
C’est une question que me posent très souvent les futures mamans qui attendent leur premier enfant. Lorsqu’elles n’ont jamais eu de contractions pendant leur grossesse, essayer d’imaginer ce que peut réellement être une contraction de travail, une contraction qui va permettre d’accoucher peut être une vraie inquiétude voire même une angoisse.
Alors, à quoi reconnaît-on une contraction ? Doit-on forcément s’attendre à quelque chose de douloureux ?
Alors, une contraction utérine, c’est quoi ?
Une contraction musculaire
L’utérus est un muscle, un muscle extrêmement puissant, mais juste un muscle.
Donc comme tout muscle du corps humain, il a pour rôles de se contracter ou de se détendre.
Et comment peut-on percevoir cela ?
Je te propose d’essayer avec un autre muscle d’abord. Essaie de contracter ton biceps. Ferme le poing et essaie de rapprocher ton poing de ton épaule. Tu n’as même pas besoin de forcer pour voir qu’une bosse se dessine sur l’avant de ton bras. C’est ton biceps qui se contracte, doucement ou moins doucement selon l’intensité que tu as donné à ta contraction. Recommence et maintenant, utilise ton autre main pour « tâter ton biceps ». Sens-tu qu’il est dur ? Prends ton temps et parcours l’ensemble de ton bras. Tu dois pouvoir ainsi faire le tour de ton biceps, en suivre le dessin… Voilà un muscle qui se contracte.
Et bien l’utérus c’est pareil.
Lorsqu’il se contracte, c’est l’ensemble de l’utérus qui devient dur. Pas juste une partie, pas juste le bas de l’utérus. Tout l’utérus. C’est comme une grosse bosse dure qui pointe sous la peau de ton ventre. Et quand je dis une bosse dure, ça veut dire dure comme le bois, dure à tel point que si tu essaies d’appuyer avec un doigt, il ne peut pas s’y enfoncer.
Ça, c’est la perception « à l’extérieur de toi ».
Une sensation pas forcément douloureuse
Tu peux aussi sentir cette contraction « à l’intérieur de toi ».
Une contraction utérine est comme une vague qui monte : tu sens qu’il se passe quelque chose en toi, un tiraillement, une crispation et cette sensation augmente progressivement, se fait de plus en plus forte jusqu’à atteindre un sommet. Puis ensuite, elle redescend et tu sens cette sensation s’atténuer jusqu’à disparaître. Ceci est ce que tu peux percevoir en toi. Si tu sais écouter ton corps. (Si tu veux mieux comprendre comment la contraction joue au cours de l’accouchement : voici une vidéo instructive – en anglais)
Sauf que parfois, on a perdu l’habitude d’écouter son corps. Ou alors on ne l’entend que lorsqu’il crie. C’est pourquoi de nombreuses futures mamans s’attendent à entendre leur utérus lorsqu’il leur fera mal, lorsque la contraction sera douloureuse.
Alors c’est peut-être la première chose à désapprendre : la contraction utérine n’est pas forcément douloureuse.
D’ailleurs, si elle doit devenir douloureuse, elle passera d’abord par des phases sans douleur. Mais du coup, comment reconnaître les contractions si on ne sait pas écouter son corps et si on ne peut pas se fier à la sensation douloureuse ?
Et bien, il y a d’autres signes.
Un vécu nouveau en toi
Je t’ai parlé des signes extérieurs de contraction puis des signes intérieurs qui signent la présence d’une contraction utérine. Je vais maintenant te parler des signes associés.
Que tu ressentes ou pas en toi la contraction utérine, tu vas également sentir son impact en toi.
- Sentir quelque chose de différent, une sensation nouvelle. Et si tu es en travail, une sensation qui va s’intensifier progressivement et qui va revenir de manière régulière. Si tu sens quelque chose de régulier en toi, même si tu ne le reconnais pas bien, il y a de grandes chances que ce soit des contractions utérines (surtout si tu es dans ton dernier mois de grossesse. Les statistiques sont plutôt en faveur d’un accouchement à ce terme !)
- Être obligée d’arrêter ce que tu étais en train de faire. Si tu étais en train de marcher et que tu dois t’arrêter, si tu étais en train de lire et que tu perds ta concentration d’un coup, il y a de grandes chances que ce soit parce qu’il se passe quelque chose de nouveau et d’inhabituel en toi. Et toujours, si tu es dans ton dernier mois de grossesse, les statistiques sont de ton côté.
- Adapter ta respiration spontanément. Si ta respiration se modifie d’elle-même sans que tu ne comprennes pourquoi, c’est probablement que ton corps est en train de faire un effort. Peut-être un muscle très puissant qui s’est mis à contracter sans que tu t’en rendes compte !
NB : si tu ressens tout cela ALORS QUE TU N’ES PAS DANS TON DERNIER MOIS DE GROSSESSE, allonge-toi, repose-toi et vois si cette sensation continue. Si elle continue et ne s’arrête pas au bout d’une heure de repos, alors il vaut mieux appeler ta sage-femme ou la maternité qui te suit.
Apprendre à reconnaitre une contraction utérine
Si tu as envie d’y arriver plus facilement, la première des choses à faire est alors de réapprendre à t’écouter.
Écouter ton corps quand il te parle.
Tu sais déjà le faire en réalité : tu sais quand tu dois aller uriner, tu sais quand tu as faim, tu sais quand tu es fatiguée.
Apprendre à écouter ton corps te permettra de reconnaitre les sensations normales (normales pour une grossesse même si elles sont parfois très déroutantes !) pour mieux identifier les sensations nouvelles :
- écouter ta respiration pour identifier quand elle se modifie
- percevoir le tonus général de ton corps pour ensuite affiner au tonus de certaines parties : ton utérus par exemple
- entendre les sensations agréables en toi pour mieux discerner quand elles ne le sont plus voire quand elles deviennent douloureuses : tu gagneras en finesse d’observation
Apprendre à écouter ton utérus n’est qu’un nouveau son et nous pouvons le faire ensemble, avec des pratiques toutes simples de sophrologie.
La sophrologie : une méthode idéale pour percevoir ses contractions utérines
La sophrologie que je propose dans mes accompagnements est une réponse parfaitement adaptée à cette peur de ne pas reconnaitre ses contractions.
- Le premier axe que je te proposerai d’aborder est celui de l‘écoute justement : écouter ton corps avec nuance, quand il est détendu, quand il est tendu…
- Le deuxième axe t’apprendra à mieux percevoir ton stress, tes émotions, la douleur… Tous les éléments qui viennent perturber ta perception de ce que tu vis réellement.
- Le troisième axe te permettra de te projeter dans le futur, en train de vivre ces contractions utérines : tu pourras t’entrainer à les percevoir en toi !
Nous travaillerons bien-sûr d’autres axes : comment garder la sensation de la contraction à un niveau acceptable pour toi, comment avoir confiance en toi, en ta capacité à percevoir ce que tu vis, à faire confiance à ton corps qui sait donner la vie…
Tu veux en savoir plus sur ma méthode pour t’accompagner à mieux vivre tes contractions et ton accouchement ? Clique ici !
Je suis Charlotte Weiss, sophrologue experte dans l’accompagnement des femmes enceintes ou souhaitant le devenir et qui veulent être actrices de leur maternité.