Anorexie mentale et sophrologie, l’alliance pour avancer
L’anorexie mentale est une « maladie » qui touche un grand nombre de personnes, majoritairement des femmes mais de plus en plus d’hommes également.
L’anorexie mentale, c’est la perte de l’appétence pour la nourriture qui entraîne un arrêt de l’alimentation.
Définition médicale de l’anorexie mentale : Indice de Masse Corporelle (IMC) < 18,5 ET peur du patient de grossir avec refus de revenir à un IMC satisfaisant
Plus qu’une maladie, l’anorexie mentale est une problématique.
L’anorexie mentale une problématique de « trop-plein » : trop de pression, trop de regards, trop de réflexions, trop d’agressivité, trop de responsabilités…
Tous ces « trop » vont pousser la personne à chercher une stratégie pour les surmonter, pour y faire face : si certains perdent le sommeil, d’autres tombent dans des addictions, d’autres vont, elles, décider de reprendre le contrôle en prenant le contrôle de leur alimentation. Et devenir ainsi anorexiques.
Le « hic » avec cette stratégie, c’est que cela marche extrêmement bien. Tellement bien que la personne va vouloir aller toujours plus loin dans le contrôle… jusqu’au moment où elle réalisera que c’est l’anorexie mentale qui la contrôle en réalité. Et c’est là que les choses se compliquent !
Dénutrition, atteintes cutanées, musculaires, osseuses… Les conséquences sur le corps sont belles et bien présentes !
Anxiété et états dépressifs sont également présents lorsque la personne anorexique réalise qu’elle est prise au piège. Les conséquences sont parfois dramatiques au point que l’hospitalisation s’avère indispensable pour sauver la personne souffrant d’anorexie mentale. A ce stade-là, il est très difficile de se sortir de l’engrenage dans lequel la personne s’est enfoncée.
Cela nécessite un suivi médical spécialisé : médecins généraliste, gastro-entérologue, nutritionniste, psychiatre, diététicien…
Chaque membre de ce suivi est essentiel pour permettre à la personne de guérir. Chaque membre va prendre en charge un besoin particulier de la personne : le psychiatre va travailler sur les angoisses qui ont entraîné le recours à l’anorexie mentale ; les diététiciens et nutritionnistes vont travailler sur la reprise de l’alimentation… Ce parcours est essentiel, mais très fragmenté. Et cela peut être très mal vécu par la personne.
C’est là que le sophrologue peut intervenir.
Le rôle du sophrologue dans l‘accompagnement de l’anorexie mentale
La sophrologie est une méthode dite « psycho-corporelle » qui va considérer la personne souffrant d’anorexie mentale comme un être entier. Elle va permettre à la personne en souffrance de recoller tout ce qui a été séparé : son corps qu’elle a mis sous contrôle, sous tutelle ; sa tête qui est dans un contrôle absolu ; son cœur malmené par tout ce qu’elle a vécu auparavant.
La sophrologie va ainsi permettre de potentialiser le travail fait lors du suivi médical. Le sophrologue ne travaille qu’en complément d’un suivi médical.
Le sophrologue va permettre à la personne de récréer en elle un espace de vide, un espace neutre où il n’y a rien : pas de « trop ».
Le sophrologue va lui permettre de découvrir qu’elle peut de nouveau ressentir des sensations neutres ou agréables dans son corps et pas seulement la faim, la douleur…
Le sophrologue va lui permettre de progressivement mettre en place des changements, réintroduire des aliments, doucement, progressivement. Les angoisses liées aux prises alimentaires vont être apprivoisées..
Le sophrologue va progressivement permettre à la personne de ne plus s’identifier à l’anorexie mentale pour repartir dans une nouvelle vie, pour elle.
Ma pratique d‘Accompagnement des personnes souffrant d’Anorexie mentale
Je me suis formée en 2017 dans l’Accompagnement par la Sophrologie des Personnes souffrant d’Anorexie, auprès de Coralie Degradot, sophrologue spécialisée dans l’accompagnement des personnes ayant des rapports douloureux à l’alimentation. Ses 17 années d’anorexie mentale lui ont permis de comprendre cette maladie et d’identifier comment s’en sortir. Elle a mis au point la méthode Kintsugi et c’est cette méthode que je propose aujourd’hui au sein de mon cabinet, en séances individuelles.
C’est une méthode douce et progressive qui s’adapte toujours à la personne, à son rythme, à ses craintes à ses besoins. C’est une méthode qui est centrée sur la personne, avec bienveillance et sans jugement.