LECTURES DE SOPHROLOGUE : JE PENSE TROP, DE CHRISTEL PETITCOLIN
Trop penser… n’est-ce pas un des grands maux de notre société ?
Trop penser… à demain.
Trop penser… à hier.
Trop penser… au travail.
Trop penser… aux enfants.
Trop penser… aux soucis de santé.
Trop penser… aux soucis d’argent.
Trop penser, c’est vraiment un problème. Et c’est une remarque qui revient très régulièrement au cabinet « J’ai toujours plein d’idées parasites ». Et le travail en sophrologie est parfaitement adapté à cette problématique.
Et c’est pourquoi ce livre m’a tout d’abord attiré : que propose donc cet auteur pour aider à « moins penser » ?
Or, très vite, ce livre a fait plus que m’attirer, il a éveillé un intérêt tout particulier car il s’adresse spécifiquement aux personnes qui pensent « trop, mais vraiment trop », ces personnes à qui le mental ne laisse aucun répit. Ces personnes que l’auteur désigne sous le terme de « surreficients », mais que l’on pourrait aussi appeler « zèbres » ou « surdoués ». Et qui, le plus souvent, ignorent qu’ils le sont.
L’auteur nourrit sa réflexion des entretiens qu’elle a eus avec de nombreux clients surreficients, à la lumière des différences entre le cerveau droit et le cerveau gauche.
Le cerveau gauche est décrit comme « linéaire, méthodique, verbal et numérique. Il sait nommer, décrire, définir. » « Le cerveau gauche exécute les tâches séquentiellement, chronologiquement et établit des causes à effets aboutissants à des conclusions uniques. »
Le cerveau droit est décrit, lui, comme dans « l’instant présent. Il privilégie l’information sensorielle, l’intuition. Il perçoit les choses de façon globale et peut restituer un ensemble à partir d’un seul élément. » « Sa pensée est arborescente et foisonnante et donne accès à la pluralité des solutions. »
De fait, les personnes utilisant majoritairement leur cerveau droit ou leur cerveau gauche ont des fonctionnements de pensée très différents. L’auteur nous donne les chiffres de 70 à 85 % des personnes utilisant principalement leur cerveau gauche contre 15 à 30 % des personnes ayant une prépondérance de l’hémisphère droit. Les surreficients évoqués dans ce livre sont ces personnes ayant recours principalement à leur cerveau droit. Ces personnes qui, parce qu’elles ont un mode de pensée différent de celui de la majorité de la population se sentent parfois en-dehors du monde, trop différents. Et qui, à cause de leur pensée en arborescence, ne peuvent s’empêcher de penser, de « trop penser ».
L’auteur évoque ensuite ce qu’elle a découvert de leur personnalité : des personnes avec une estime de soi amoindrie entraînant des risques de d’anxiété, de dépression… ; des personnes ressentant une importante peur du rejet et de l’abandon ; des personnes vivant dans un idéalisme absolu… et donc difficile à atteindre. Je vous laisse lire plus en détail le livre pour mieux percevoir les détails de ces personnalités.
Les différentes formes de surreficiences mentales
Les Personnes Encombrées de Surréficience Mentale (PESM) qui regroupent :
- les hyperesthésiques (gênés par l’hyperstimulation d’un monde à la pleine sensorialité),
- les encombrés mentaux (qui n’arrivent plus à trier leurs idées tant elles sont nombreuses),
- les personnes qui parlent à haut débit pour suivre le flot de leur pensée allant parfois jusqu’à en bégayer,
- les hyperémotifs,
- ceux dont la curiosité est insatiable,
- les hyperactifs,
- les autistes,
- les personnes atteintes du syndrome d’Asperger.
Etant sophrologue, je vais principalement m’intéresser aux propositions pouvant être faites à ces personnes « qui pensent trop ».
Et qui sont très sophrologiques.
Et qui sont finalement les mêmes que pour tous les autres.
Finalement, la différence dans la prise en charge des personnes, qu’elles utilisent leur cerveau droit ou leur cerveau gauche, ne réside pas tant dans la méthode que dans la manière de la présenter, dans l’analyse des sensations qu’elle suscitera. Et c’est là tout l’intérêt de la sophrologie qui, par essence, est adaptative.
L’auteur évoque la vie au présent, le fait d’apprendre à se recentrer sur le moment présent et de savoir reporter le moment de penser à autre chose. N’est-ce pas ce que nous faisons tous les jours lors des séances de sophrologie ? Revenir au corps, notre socle. Nous concentrer sur ce qui se vit ici et maintenant.
L’auteur encourage également à prendre l’habitude de vérifier son état d’esprit et de ne pas se laisser aller à la morosité. Elle évoque les moments-ressources pour ancrer du positif en soi. Le positif en soi, encore une des bases du travail en sophrologie.
Christel PetitColin nous propose de ressusciter l’estime de soi. Comment ?
En renonçant à la perfection pour accéder à l’acceptation.
En validant ses réussites pour renforcer et alimenter la confiance en soi.
En cultivant l’amour de soi.
Elle nous encourage également à stopper net toutes les pensées négatives, les jugements, les à-priori sur soi-même.
A ce stade-là, je n’ai même plus besoin de vous souligner à quel point tout cela EST ce que nous faisons en sophrologie. Non ?
(Elle propose également des pistes plus psychologiques très intéressantes mais qui sortent du domaine de compétences du sophrologue, je vous laisse donc les découvrir par vous-même si vous souhaitez approfondir le sujet.)
C’est donc un livre que je trouve très instructif, notamment par son explication des singularités des personnes surreficientes. Et évidemment parce que ce que j’y lis me conforte dans mes convictions que la sophrologie est un outil vraiment utile à tous. A ceux qui pensent trop. Et à ceux qui pensent « vraiment trop ».
Notons toutefois que ce n’est pas un livre scientifique mais bien un livre de vulgarisation et de conseils en développement personnel.
C’est un livre qui peut également parler à nombre d’entre nous. Qui sait ? Et si nous étions des « surreficients-qui-s’ignorent » ?
Vous vous sentez concernés ? Vous pensez trop ? Vous pensez vraiment trop ? Vous souhaitez partager votre expérience ou prendre contact avec moi pour voir comment vous faire accompagner ? Les commentaires vous sont ouverts !
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