Balade sophrologique : les Cascades du Hérisson (Jura)
Quand on dit « sophrologie », beaucoup de personnes pensent « tapis de sol et musique douce ». Or, si vous suivez ce blog ou que vous avez lu la page de présentation du cabinet, vous savez que ce n’est pas comme ça que je pratique la sophrologie. C’est même à l’opposé de ma vision de la sophrologie.
La sophrologie est une pratique que l’on peut exercer partout, et qui ne nécessite aucun « outil » particulier.
Et puisqu’on peut la pratiquer partout, pourquoi ne pas le faire… en balade ?
Et pourquoi pas notamment, aux Cascades du Hérisson, au détour d’une semaine de vacances en famille ?
Les Cascades du Hérisson sont un magnifique ensemble de 7 cascades qui se succèdent le long d’un parcours de 7,4 km avec 250 m de dénivelé positif puis négatif. Chacune d’entre elles est un petit joyau de la nature. Et c’est déjà une superbe expérience à vivre en conscience ordinaire.
Mais ajoutez-y un état de conscience sophronique et un « nouveau regard » et elles deviendront encore plus belles !
Pour plus d’informations :
L’œil aiguisé se met à discerner avec acuité les différentes vitesses de l’eau : tantôt rapide, tantôt plus lente, c’est un nouveau ballet qui s’ouvre à nous, ballet d’écume brillante, ballet de gouttes lumineuses, ballet de chutes vertigineuses. Puis, un changement de point de vue et tout d’un coup, c’est un surprenant et éphémère arc-en-ciel que nous pouvons découvrir, naissant puis disparaissant lorsque la chute d’eau vient rencontrer un rayon de soleil… à moins que cela ne soit l’inverse !
Nos sens s’ouvrent à ce monde d’eau et de mousses : nouvelles odeurs de la terre humide, de l’humus fraîchement remué par les pas des marcheurs ; chansons de l’eau, gouttes et cascades, chansons de la terre, cailloux qui crissent sous nos pas, puis s’enfuient un peu plus loin dans la pente ; fraîcheur de la rambarde en métal contre la main, rambarde qui très vite se réchauffe à son contact… Et plus loin, les rires des enfants qui carillonnent, le souffle saccadé des personnes fatiguées par la montée… La vie qui se déploie autour de nous.
La vie qui se déploie dans toutes ses facettes : les oiseaux qui nous accompagnent dans notre effort, chant, couleurs ; mouvement furtif qui vient capter le regard, un citron nous suit quelques instants.
La vie qui se déploie dans toutes ses facettes : les fleurs de ce printemps naissant qui pointent leur nez au bord du chemin ou dans les recoins : et notamment cet asarum si rare dans notre Vercors habituel.
La vie qui se déploie dans toutes ses facettes : une toute jeune grenouille qui ose s’aventurer jusque dans les pas incertains de ma petite marcheuse émerveillée.
C’est également la vie qui se déploie en nous : le cœur qui bat la chamade puis finalement s’apaise, le souffle qui accompagne l’effort physique de la montée, les sensations du genou qui fatigue, du bassin qui travaille mais également la chaleur des muscles en action, la solidité du corps qui s’adapte et apprécie finalement, le dos suffisamment fort pour se soutenir soi et l’enfant endormie dans son dos… Tout le corps qui travaille, qui existe… qui vit.
Tout cela, je le vis, je le vois avec ce nouveau regard que m’apportent la pratique toute simple d’une sophronisation de base et quelques instants de travail sur ma valeur « Harmonie » : 2 petites minutes de sophrologie, pratiquées en toute discrétion, qui m’auront portée pendant plus de deux heures, qui m’auront donné l’énergie de monter encore et encore, qui m’auront permis de transformer cette simple (même si déjà magnifique) balade en une véritable expérience de Vie, qui m’auront permis de me sentir en Harmonie avec la Vie.