La sophrologie peut-elle provoquer un accouchement prématuré ?

Vous êtes enceinte et vous cherchez comment mieux vivre votre accouchement. Avec des pratiques corporelles. Pour vous sentir actrice de votre accouchement. Peut-être pour vous vous passer de la péridurale.

Vous avez regardé du côté de plusieurs méthodes : haptonomie, hypnose, yoga prénatal… Et finalement, la sophrologie a retenu votre attention. Mon module d’accompagnement de la naissance a retenu votre attention. Parce que je vous propose une pratique ACTIVE d’accompagnement de vos contractions. Parce que je vais vous inviter à mieux percevoir la capacité de votre corps à accoucher.

Mais peut-être cela génère-t-il aussi quelques peurs : « et si, à force de travailler activement sur mon accouchement, j’allais trop loin ? Et si la sophrologie me faisait accoucher prématurément ? Et si mon bébé naissait prématuré ? »

Si vous vous posez ces questions, alors ce billet est pour vous !

Les dangers présupposés de la sophrologie

Déclencher des contractions en les imaginant

Lorsque nous nous entraînons à la méthode d’accompagnement des contractions, nous imaginons vivre des contractions. Nous essayons de nous mettre en situation pour nous entraîner pour le jour J. De la même manière, je vais vous proposer de vous projeter dans votre accouchement afin de vous permettre d’apprivoiser ce moment qui peut vous paraître stressant. Cela génère parfois des inquiétudes aux futures mamans que j’accompagne : et si cela entraînait un accouchement prématuré ?

Ouvrir le col en travaillant sur sa prise de conscience

Parmi les pratiques que je propose dans le cadre de mon module d’accompagnement de la naissance, il existe une pratique durant laquelle nous nous concentrons sur le chemin que va prendre le bébé pour venir au monde : l’utérus, le col de l’utérus, le vagin, la vulve… Lors de cette pratique, nous prenons conscience de ces organes et nous prenons conscience du rôle qui sera le leur au cours de l’accouchement. Certaines femmes s’inquiètent parfois du risque que cela entraînerait de VRAIMENT ouvrir le col, de VRAIMENT leur donner des contractions, de déclencher un accouchement prématuré.

Accoucher en travaillant la respiration

La respiration est un acte naturel et spontané. Tous les jours, à tous les moments, nous respirons. Sans même y réfléchir le plus souvent. Au cours de l’accouchement, que ce soit pendant la phase de dilatation ou la poussée, notre respiration est au contraire très consciente : c’est notre alliée pour lutter contre les peurs, contre la douleur. Pour cela, nous allons avoir recours à une respiration abdominale profonde et prolongée. Cette respiration met particulièrement à contribution les muscles abdominaux transverse, faisant « rentrer le ventre » et donnant parfois l’impression aux futures mères qu’elles risqueraient de pousser leur bébé en s’entraînant de manière prématuré.

 

Il y a donc parfois des vraies peurs au sujet de l’accouchement prématuré qui naissent des pratiques que je propose en sophrologie. Mon travail de sophrologue va être alors de remettre ces peurs à leur juste place.

Sur quoi vais-je m’appuyer pour cela ?

Les réponses apportées à ces peurs

La force et la sécurité du corps humain

Le corps humain est fait pour accoucher. Il comprend un utérus dont le but est de permettre la croissance du bébé en toute sécurité, avec un col bien fermé tel un verrou bien solide.

La physiologie humaine est telle que le corps est programmé pour maintenir le bébé en sécurité le temps nécessaire. Et seulement lorsque ce temps est écoulé, le corps va se mettre en travail pour permettre la naissance du bébé.

Une grossesse dure 9 mois en moyenne. Un accouchement une dizaine d’heure, voire plus selon quand on décide de commencer à compter. Même si 10h paraissent peu en comparaison à la durée de la grossesse, c’est pourtant une durée importante. C’est le temps qu’il faut pour mettre le corps « en travail », pour permettre au col de s’ouvrir, au bébé de cheminer.

Devant ce constat, il est facile de comprendre que ce n’est pas quelques minutes d’entraînement sophrologique qui peuvent déclencher un accouchement.

Il faut bien plus que de l’imagination, voire même de la conviction, pour accoucher. Toutes les femmes qui ont accouché après leur terme et qui ont dû être déclenchées le savent bien ! Ce serait tellement simple s’il suffisait de s’imaginer accoucher pour se mettre en travail !

Donc : NON, s’entraîner à vivre des contractions ne risque pas de vous faire accoucher. Encore moins de manière prématurée.

NON, prendre conscience de la capacité de votre col à s’ouvrir ne pas le modifier et l’ouvrir « malgré vous ».

NON, respirer de manière profonde et prolongée ne risque pas de pousser votre bébé avant que son grand moment ne soit arrivé !

Votre corps est fait pour maintenir une grossesse et pour accoucher lorsque le moment sera venu. Et ce qui décide de CE moment est bien trop complexe, mettant en jeu des mécanismes hormonaux subtils, pour que quelques exercices de sophrologie ne puissent avoir un tel impact.

Les avantages réels de la sophrologie

La sophrologie n’a pas pour but direct de « vous faire accoucher ». Ce n’est pas une méthode magique.

Ses objectifs sont bien moins directs et beaucoup plus subtils.

Le premier objectif de la sophrologie va être de vous (re)donner confiance en vous, en votre corps, en votre capacité à accoucher. Lorsque vous vous entraînez à vivre les contractions, lorsque vous prenez conscience du rôle de vos organes, c’est principalement votre confiance que vous boostez.

C’est un effet positif secondaire finalement. Un effet indésirable qui devient désirable et désiré par moi, votre sophrologue.

Quand je vous guide ces pratiques, je sais qu’elles ne vont pas vous faire accoucher directement. Mais je sais qu’elles vont vous permettre d’être suffisamment en confiance le jour J pour vous permettre de rentrer dans votre accouchement. Et, indirectement, d’accoucher sereinement. L’effet secondaire désirable et désiré !

Ensuite, la sophrologie va vous permettre d’acquérir une méthode efficace et facilement reproductive au cours de votre accouchement. C’est la répétition et l’intégration qui portent leurs fruits en sophrologie. Plus vous allez vous entraîner, pratiquer, répéter, plus cela deviendra intuitif et évident. Parce que vous vous serez entraînée, vous saurez que vous être capable de le faire. Et ainsi, le jour de votre accouchement, vous vous surprendrez vous-même à être entrée dans votre accouchement sereinement, en confiance, en mettant en pratique ce que nous aurons appris ensemble.

Enfin, toutes ces pratiques, tous ces entraînements, toutes ces prises de conscience successives vont travailler ensemble à mettre en œuvre ce que nous, sophrologues, appelons le principe d’action positive. Chaque fois que vous vous entraînez, chaque fois que vous activez en vous quelque chose d’agréable de positif, de constructif, vous l’installez en vous. Ça vient vous nourrir, vous renforcer. De manière douce et progressive.

Mais suffisamment efficace pour que vous vous sentiez prête et forte à vivre votre accouchement, quel que soit votre accouchement. Celui que vous avez peut-être rêvé. Mais peut-être aussi celui que vous n’aviez pas rêvé. Lorsqu’on se sent forte, on peut tout traverser. Même les difficultés.

J’espère que vous avez maintenant trouvé des réponses à vos inquiétudes, que vous êtes rassurée. Non, la sophrologie ne risque pas d’entrainer votre accouchement prématuré. Mais peut-être n’est-ce pas encore le cas. Et dans ce cas, c’est là que JE rentre en ligne de compte.

Le rôle essentiel du sophrologue

Mon travail de sophrologue va consister à s’adapter à vous, à vos peurs, à vos besoins. Si la compréhension de la physiologie humaine ne suffit pas à vous rassurer, si le descriptif de la méthode vous laisse encore quelques inquiétudes, alors, je vais m’adapter.

Je repousserai peut-être certaines pratiques pour que vous ne les viviez que lorsque vous vous sentez prête. J’éviterai certains mots s’ils sont générateurs d’inquiétude pour vous.

Si besoin, je changerai tout simplement de pratique en vous vous en proposant une qui vous paraîtra plus rassurante. Soyez rassurée, jamais je ne vous emmène dans une pratique sans vous l’avoir expliquée au préalable, sans vous avoir demandé si c‘était OK pour vous. Votre adhésion est nécessaire pour que la méthode fonctionne, votre consentement tout autant !

Et si au cours de la pratique, vous sentez que cela touche à quelque chose de sensible, de fragile, et bien, vous serez libre de me le dire, et je m’adapterai en terminant la séance en douceur, en trouvant comment finir sur une note rassurante et positive. C’est MON travail de vous garder en sécurité.

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