Cinq fausses croyances de mes études de sage-femme
et que j’ai déconstruites en devenant sophrologue
4 années d’études de sages-femmes et tant de croyances que j’ai répétées et répétées…
Devenue sophrologue, j’ai réalisé que pas mal d’entre elles étaient des fausses-croyances et n’étaient que le reflet d’un discours médical centré sur la peur et sur la volonté de maîtriser le processus de la naissance (et les femmes qui le traversaient).
Je t’invite à les parcourir avec moi !
Première fausse-croyance : « Je suis la sage-femme, je sais ce qui est bon pour toi ! »
La sachante
En tant que sage-femme, j’avais tout appris de la physiologie, des mouvements du bassin, des jeux hormonaux… J’avais des outils pour savoir où en était l’avancée du travail : mes doigts pour toucher le col et le bébé, mon monitoring pour connaître l’intensité des contractions, l’échographie pour identifier la position du bébé… J’étais une super sachante ! Après tout, sage-femme signifie « qui a la sagesse des femmes », qui « sait » ce que vivent les femmes !
Et j’étais vraiment persuadée que cette connaissance servait les femmes, en toute bonne foi et en toute bienveillance !
La sophrologue
En devenant sophrologue, j’ai appris la phénoménologie et le principe de schéma corporel comme réalité vécue.
C’est parce que j’éprouve quelque chose en moi que je peux le percevoir, le saisir et le comprendre. J’ai beau savoir comment se passe le phénomène de la digestion, ce sont bien mes sensations internes qui me disent quand aller aux toilettes !
La sophrologue périnatale
La connaissance d’un processus ne peut pas remplacer le vécu intime de celui-ci.
Au cours de l’accouchement, seule la femme sait vraiment ce qu’elle vit et peut juger si elle est mieux en position assise, debout ou même en position gynéco ! Mais cela passe par une perception fine de ce qu’elle vit, une connaissance d’elle-même… Et ça… beaucoup de femmes l’ont perdu, en arrêtant de s’écouter, en se jugeant, en oubliant le corps au profit du mental… Ce n’est pas pour rien que c’est le premier axe que je travaille en sophrologie !
Deuxième fausse-croyance : « Les risques à craindre sont plus importants que les bénéfices possibles »
La médicalisante
La médecine française est une médecine de la peur et du risque. (Par opposition à la médecine des pays nordiques qui est basée sur la favorisation de la physiologie).
Ainsi, j’ai appris à chercher les risques, à les craindre, à tout mettre en œuvre pour qu’ils n’arrivent pas… Au risque de les créer moi-même !
Position gynéco pour bien écouter le cœur du bébé et détecter la moindre anomalie, péridurale pour éviter le passage en césarienne sous anesthésie générale, appareil à tension pour détecter les chutes de tension, perfusion pour remplacer l’alimentation interdite pendant le travail… Tous ces actes que j’ai posés, répétés, pour le bien des femmes… au cas où…
Celle qui se questionne
Avec un peu plus d’expérience, de recul et d’analyse critique, j’ai compris qu’il y avait une autre voie.
En effet, les effets de la surmédicalisation et de la iatrogénie sont désormais bien connus. Mais les connaître suffit-il à changer totalement de regard ? Pas si simple quand on a intégré depuis des années que le risque existe…
La sophrologue
En sophrologie, nous nous appuyons sur un principe totalement différent : le principe d’action positive. Ce principe décrit un mouvement différent : toute action dirigée vers un des éléments de la conscience se répercute sur les autres éléments de la conscience. Ainsi, si on met du positif quelque part, cela va entrainer une vague de positif.
Il ne s’agit pas de positivisme à outrance ou de croire au monde des bisounours. Ce n’est pas non plus de la pensée magique. C’est un autre regard : « et si en cherchant les bénéfices, on diminuait les risques ? »
Et parce qu’un accouchement peut parfois vraiment se compliquer : « et si en préparant au meilleur, on devenait capable d’affronter le pire ? » N’est-ce pas là une façon d’envisager la médecine plus optimiste ?
Troisième fausse-croyance : « L‘important, c’est que la maman et le bébé aillent bien »
Santé physique versus…
Cette fameuse phrase trop entendue par les femmes ayant dû avoir une césarienne ou des forceps pour mettre leur bébé au monde.
Non, l’important n’est pas que la maman aillent bien. Enfin si.
Mais dans le langage médical, quand on prononce cette phrase, on s’intéresse surtout à la santé physique et pas tellement à la santé mentale. Le bébé est en bonne santé. La maman se remettra rapidement de son opération, de son épisiotomie.
Vraiment ?
Santé mentale !
En sophrologie, j’ai réappris à considérer la personne dans toutes ses dimensions, physiques, mentales et émotionnelles ! Et c’est pour cela qu’aujourd’hui je peux dire : Ce n’est pas parce que tout s’est bien passé que c’est forcément bien vécu par la maman.
D’ailleurs, cette phrase fait partie des phrases recensées par l’association Césarine comme « ces phrases qui font du mal » (clique ici pour lire l’article en question).
Quatrième fausse-croyance : « Il y a une bonne manière d’accoucher »
D’une certitude…
Quand j’étais étudiante sage-femme, j’avais une certitude : la bonne position pour accoucher et la position gynéco ! La preuve, c’est celle qui correspond à la mécanique obstétricale que j’ai apprise.
Jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’il y avait un biais : la mécanique obstétricale avait été construite ainsi PARCE QU’ON avait allongé les femmes sur le dos. Et pas l’inverse !
C’est parce qu’on a allongé les femmes que le bébé doit faire tant de mouvement de rotations dans le bassin. C’est parce qu’on allongé les femmes que la poussée doit être dirigée pour lutter contre la gravité…
… à une intransigeance !
Aujourd’hui, j’ai à la fois modéré mon propos et je suis devenue intransigeante !
Il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » manière d’accoucher ! Pour certains, la bonne position sera la position gynécologique car elle permet une bonne visibilité sur la naissance en train de se réaliser. Pour d’autres, seul l’accouchement à 4 pattes convient car il permet d’utiliser la gravité. Mais en vrai, chaque femme a ses propres besoins, son histoire personnelle, ses peurs et ses forces.
La « bonne manière d’accoucher », c’est celle qui convient à la femme à ce moment-là, que ce soit chez elle, dans la baignoire ou à l’hôpital avec une péridurale !
En sophrologie, le principe de réalité objective nous apprend à accompagner les femmes selon LEUR projet de naissance (et pas selon nos conceptions ou croyances personnelles !). Et parfois, cela veut dire les accompagner à accoucher sur le dos. Mais parce qu’elles l’auront choisi !
Cinquième fausse-croyance : « Une bonne préparation à la naissance permet de maitriser son accouchement »
Naïve et inconsciente
Pendant longtemps, j’ai pensé que « se préparer à accoucher », c’était se donner des outils pour maîtriser l’évènement de la naissance.
Choisir les meilleures positions pour favoriser la descente du bébé dans le bassin.
Apprendre à pousser pour être efficace.
Ainsi, lorsque j’animais des séances de préparation à la naissance, je proposais des exercices de respiration, parfois très précis : respiration au carré, cohérence cardiaque comptée… Je faisais tester les différentes postures… Je proposais même aux femmes de choisir déjà la posture dans laquelle elles pensaient accoucher…
J’étais à la fois tellement naïve et inconsciente !
Consciente et éclairée
Aujourd’hui, je sais que celle qui croit que l’on peut maitriser son accouchement, même avec une excellente préparation à la naissance, passe juste à côté de quelque chose d’essentiel : accoucher, ça demande au contraire de lâcher-prise et de se laisser porter en conscience.
En sophrologie, c’est le principe d’adaptabilité qui prime !
Savoir s’adapter aux conditions réelles :
- les, contractions ont-elles commencé après une bonne nuit de sommeil et un bon petit dej ou vers 18h et elles laisseront la femme fatiguée et affamée à 7h du mat ?
- Le bébé a-t-il décidé au dernier moment de regarder vers l’arrière plutôt que vers l’avant ?
- La poche des eaux s’est-elles rompu bien avant l’arrivée de la moindre première contraction ?
Forcément, ça change la donne !
Les leçons que j’en ai tiré !
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Aujourd’hui, c’est avec mes croyances déconstruites et toutes les forces de la sophrologie que j’accompagne les femmes pour qu’elles vivent activement leur accouchement et qu’ainsi, elles transforment leur peur d’accoucher en hâte joyeuse !
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