Quand deux domaines se marient à la perfection !

Publié le 18 septembre 2019 par Pion Denise sur ProntoPro Blog

L’idée est qu’en détendant le corps, on détend l’esprit, apaisant les bavardages incessants de notre cerveau. La sophrologie permet d’améliorer le sommeil, de libérer le stress et l’anxiété, d’augmenter l’énergie, de focaliser l’esprit, d’améliorer la santé et, d’une manière générale, de rendre la vie plus agréable. Cette méthode est aussi bonne pour améliorer l’image de soi, la confiance en soi et vivre dans le présent.

Charlotte Weiss, une ancienne sage-femme, est aujourd’hui une sophrologue caycédienne. Grâce à son cabinet qu’elle a ouvert, elle veut permettre à chacun de ses clients de trouver en lui-même les ressources pour être heureux, surmonter les obstacles, avancer… Elle souhaite que chaque personne qui vient la consulter trouve en elles les solutions et les forces dont elles ont besoin pour se réaliser pleinement.

Elle dispose de plusieurs compétences. Le premier est, bien sûr, celui du champ de la périnatalité, en lien avec son expérience de sage-femme. Elle s’est également spécialisée dans l’accompagnement des enfants, des personnes souffrant d’anorexie ou diabétique. Elle s’est aussi formée à l’accompagnement du deuil avec la sophrologie.

Pouvez-vous nous décrire votre entreprise et l’historique de celle-ci ? Travaillez-vous seul ou en équipe ?

J’ai ouvert mon cabinet en 2016 sur Grenoble. Je recevais d’abord des personnes en individuel pour des problématiques de stress surtout. Et puis, un pédiatre a commencé à me confier des enfants. Une sage-femme m’a envoyé certaines patientes. Et le bouche-à-oreille positif m’a permis de développer mon activité et de pouvoir la déployer dans toute sa diversité. J’ai ainsi accompagné des enfants, des parents, des futurs parents, mais également des personnes qui venaient pour d’autres problématiques (stress, troubles du sommeil, accompagnement à la PMA…). J’ai ouvert des créneaux de groupe, que ce soit pour pratiquer la sophrologie au quotidien ou pour des modules plus spécifiques, en gestion du stress par exemple.

Au bout de deux années, j’ai été sollicitée pour intervenir auprès des futures mamans au sein de la Maternité des Cèdres, à Échirolles, et dans le même temps, auprès du Café des Enfants à Grenoble, pour des ateliers à destination des parents et des enfants.

J’ai également été recrutée par l’association Brain Up pour animer des ateliers de sophrologie auprès des personnes âgées.

Enfin, durant l’année scolaire 2018-2019, je suis intervenue à la Faculté de Médecine de Grenoble pour accompagner les étudiants en PACES et les aider à vivre le plus sereinement possible cette difficile année.

J’ai également une activité de formatrice, auprès de l’École de Sophrologie Caycédienne de Grenoble et de l’institut de formation Bien-Relax qui propose des masterclass de perfectionnement en e-learning. Je propose pour ces deux écoles une spécialisation à l’accompagnement de la Maternité et de la Parentalité.

Étant nouvellement arrivée sur Poitiers, je développe maintenant une activité au domicile des personnes, en attendant de très prochainement pouvoir ouvrir un cabinet et y recevoir les personnes.

Charlotte Weiss, quel pont faites-vous entre votre ancien métier de sage-femme et celui de sophrologue?

Le pont entre le métier de sage-femme et celui de sophrologue est celui de l’accompagnement.

La sage-femme est une professionnelle médicale qui accompagne les femmes pour devenir mère, mais également dans leur vie de femme. C’est un accompagnement très riche et essentiel. C’est aussi un accompagnement difficile et à fortes responsabilités. C’est un accompagnement soumis à de fortes contraintes actuellement.

La sophrologue accompagne également les femmes, les personnes pour devenir mères, parents, mais plus que cela encore. Je les accompagne pour devenir qui ils sont en réalité. En sophrologie, on parle de dévoilement. C’est exactement ça. Nous aidons les personnes à se dévoiler à elle-même pour ensuite pouvoir briller de leur propre lumière. Quand j’aide une personne à retrouver le sommeil, je ne travaille pas que sur la problématique sommeil. Je vais surtout lui permettre de trouver en elle des solutions pour mieux dormir, solution qu’elle va ensuite pouvoir utiliser dans d’autres circonstances. Et qui vont lui permettre de découvrir quels potentiels cachés elle possédait. Et les dévoiler !

C’est pareil avec les futures mamans. Sous couvert d’apprendre à gérer les contractions, je vais les inviter à découvrir les ressources qu’elles possèdent, leurs faiblesses, leurs forces, leurs valeurs. Elles vont découvrir qu’elles sont capables de donner la vie, mais également capables de beaucoup d’autres choses. Et ainsi se dévoiler !

De quoi avez-vous besoin comme outils pour fonctionner en tant que sophrologue à domicile?

À domicile, je n’ai besoin que d’une chaise pour travailler. Simple et facile ! Mon principal outil, c’est ma voix.

La méthode Kintsugi pour aller contre l’anorexie, comment cela fonctionne-t-il?

La méthode Kintsugi a été créée par Coralie Degradot. C’est une méthode en 6 étapes qui permet à la personne anorexique de guérir sans effacer son parcours.

Le kintsugi est une technique japonaise qui permet de reconstruire les porcelaines cassées en recollant les morceaux et en soulignant d’or les fractures.

La méthode Kintsugi, c’est ça : la personne anorexique a son passé, ses fractures, ses blessures, mais avec la méthode, nous allons l’aider à reconnaître ces blessures, à vivre avec et à en faire une force. Il ne s’agit pas de faire de la magie, de faire comme si les événements difficiles n’avaient jamais existé. Non, il s’agit de prendre conscience de la réalité, d’apprendre à l’accepter, réaliser pourquoi la personne a choisi (inconsciemment) cette stratégie de protection qu’est l’anorexie pour pouvoir ensuite se rendre compte qu’elle n’est plus utile, qu’il y a d’autres stratégies possibles. Ainsi, elle pourra s’en libérer et là, elle pourra guérir. C’est une méthode uniquement sophrologique, qui donne des outils. Il n’y a aucune psychothérapie. Par contre, c’est une méthode qui vient en complément d’un travail pluridisciplinaire auprès de médecins, de psychiatres… Elle permet de travailler à la fois sur le corporel et sur le mental, redonnant ainsi une « globalisation » dans un suivi médical qui est souvent fragmenté.

Quelles sont les limites de la pratique de la sophrologie avec les personnes âgées?

Disons que les limites de la sophrologie avec les personnes âgées tiennent à leur moindre mobilité.

Mais ce n’est pas vraiment une limite. Un des grands principes de la sophrologie est l’adaptabilité. Donc, pour moi, m’adapter à mon public, que ce soit des personnes âgées ou des enfants, n’est pas une limite, mais juste quelque chose de normal.

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